ENGRAISSEMENT DES BOVINS - I
ETUDE COMPLETE
L’évolution de la production des viandes rouges a été marquée
par un équilibre entre l’offre et la demande exprimée, se traduisant par
une
augmentation moyenne de 1% par an pour atteindre 350.000 tonnes environ.
Selon la stratégie d’élevage élaborée pour l’horizon 2020, la production de
viande rouge devrait connaître un amélioration à un rythme plus élevé
(1,16% par an)
pour atteindre 440.000 tonnes en l’an 2020.
Face à cette situation, le secteur de production de viandes rouges
notamment
bovines devrait connaître un développement important basé sur une
transformation des
élevages existants en unités d’engraissement rationnelles assurant une
meilleure
productivité et par conséquent, une amélioration de la consommation à travers
la
diminution des prix de revient du Kilogramme de viande produite.
La présente étude se propose de mettre en relief la rentabilité financière
d’un
élevage de 100 taurillons dans des conditions rationnelles.
L’exemple traité permet de tester 3 rations d’engraissement.
I.1 ASPECTS TECHNIQUES
I.1.1 Choix des animaux
L’effectif à engraisser est de 100 taurillons par an répartis en deux
bandes de 50
taurillons chacune. Les dates d’entrée et de sortie des animaux seront
déterminées en
fonction de la conjoncture du marché.
Le choix de l’âge et du poids à l’entrée de l’atelier d’embouche est un
élément
capital pouvant influencer la rentabilité de l’élevage. En effet, cette
dernière doit
théoriquement augmenter en parallèle avec l’efficacité alimentaire.
Donc , l’objectif recherché est
d’optimiser l’efficacité alimentaire à travers le
choix approprié de l’âge, du poids et de la conduite technique de
l’atelier, lequel choix
est dicté par les paramètres liés à l’évolution de la croissance des
animaux : poids et
gain de poids journalier.
En effet, pour ces paramètres, il
conviendrait de rappeler les
éléments suivants (figure
1) :
I.1.1.1 La courbe de croissance
Cette courbe de croissance laisse distinguer 2 phases :
1- Une croissance accélérée pendant le jeune âge de l’animal ;
2- Une croissance
retardée aboutissant au poids adulte.
I.1.1.2 Le croit journalier
Le gain moyen quotidien (GMQ) exprimé en kg de poids vif /jour, traduit la
vitesse d’augmentation du poids en fonction du temps. L’allure de sa courbe
présente 2
phases principales :
Figure 2:Evolution théorique du poids vif des animaux
La première allant jusqu’à la puberté au cours de laquelle le potentiel de
croissance est élevé. Durant cette phase le croit moyen quotidien augmente
avec le
temps.
La deuxième après la puberté où la croissance diminue. Le croit journalier
diminue avec le temps.
C’est pourquoi, il est recommandé d’opter pour :
- Des animaux maigres achetés de race croisée à un poids
vif moyen de 200
Kg environ ;
- Un âge à l’abattage de 15 à 18 mois ;
- Une alimentation de concentration énergétique élevée,
donné à volonté à
l’auge, pouvant assurer une croissance continue proche du potentiel des
animaux.
La présente étude se base sur l’hypothèse d’un GMQ avoisinant 1 Kg/j ; soit
un
poids final de 400 kg environ. D’où la nécessité de suivre de prés, la
courbe de
croissance des animaux à l’aide de rubans zoométriques.
Ce poids permettrait d’obtenir des carcasses très recherchées au moment de
la
commercialisation.
I.1.2 Les bâtiments d’élevage
Pour le logement de finition, la supériorité de la stabulation libre pour
les bovins
en croissance et à l’engraissement a été démontrée ; les principaux
avantages
apparaissent au niveau de l’investissement, du coût de la main d’oeuvre et
des
performances zootechniques.
Les normes dimensionnelles pour les bovins à l’engraissement sont :
Tableau 1 : Normes dimensionnelles pour les bovins à
l’engraissement
Les besoins dimensionnels totaux pour l’exploitation seront :
Aire paillée (superficie couverte) :----------
175 m²
Aire bétonnée :----------------------------------
100 m²
Total : ---------------------------------------------275
m²
I.1.3 Le
stockage des aliments
Les besoins en termes d’infrastructures de stockage sont :
-
Un réservoir de mélasse d’une capacité de 60 m3 ;
- Un bâtiment de stockages des aliments concentrés d’une
superficie de 10 m² ;
- Un silo d’ensilage : l’amortissement du silo est de
comptabilisé dans le coût de
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